LA GUERRE DES MONDES

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LA GUERRE DES MONDES. NOUS SOMMES UN EMPIRE. NOUS SOMMES LES MAÎTRES DE CET EMPIRE. ET NOUS AGISSONS. LORSQUE NOUS NOUS AGISSONS, LE MONDE CHANGE. LA TERRE SUR LAQUELLE NOUS AGISSONS EST DÉJÀ TRANSFORMÉE ET LE SERA SANS CESSE. ET NOUS NE NOUS ARRÊTERONS JAMAIS DE CHANGER CE MONDE QUI ÉTAIT VOTRE MONDE ET QUI EST DÉSORMAIS LE NÔTRE. CAR NOUS SOMMES L’HISTOIRE EN MOUVEMENT. VOTRE AVENIR. ET LA NATURE. ET VOTRE ESPRIT. ET VOS PENSÉES. ET LORSQUE TOUT SERA TRANSFORMÉ, TOUT SERA DEVENU AUTRE ET NOUS AGIRONS ENCORE. NOUS N’ARRÊTERONS PAS. CAR NOTRE ENNEMI EST LA RÉALITÉ. ET LORSQUE NOUS N’AIMONS PAS LA RÉALITÉ, NOUS LA CHANGEONS, NOUS LA TRANSFORMONS. POURQUOI? PARCE QUE NOUS AVONS LE POUVOIR DE LE FAIRE. ET QUAND NOUS AGISSONS, NOUS CRÉONS NOTRE PROPRE RÉALITÉ ET VOTRE RÉALITÉ. S'IL RESTE DES HISTORIENS ET DES CONTEURS, UN JOUR, ILS ÉTUDIERONT CE QUE NOUS AVONS FAIT, CE QUE NOUS VOUS AVONS FAIT. INCAPABLE DE COMPRENDRE ET DE MÊME PERCEVOIR NOS GRANDES IDÉES, NOS PROJETS GRANDIOSES. S'ILS SE CACHENT ET OBSERVENT, ILS IGNORENT SIMPLEMENT CE QUE NOUS FAISONS, CE QUE NOUS SOMMES EN TRAIN DE FAIRE ET AVANT MÊME QU’ILS AIENT FINI LEURS ÉTUDES, LEURS MISÉRABLES PETITS TEXTES, NOUS AURONS DÉJÀ CRÉÉ UNE NOUVELLE RÉALITÉ. QU’ILS POURRONT ÉTUDIER AUSSI. SI NOUS LEUR PERMETTONS. NOUS SOMMES L’HISTOIRE. LA NATURE. LE PROGRÈS. LA FORCE QUI VA EN AVANT. LES ACTEURS. LES METTEURS EN SCÈNE. LES MANIPULATEURS. TOUS LES AUTRES SONT DES OBJETS PLUS OU MOINS VIVANTS QUE NOUS DÉPLAÇONS ET À QUI NOUS DONNONS À PENSER. QUI , TOUJOURS EN RETARD, REGARDERONT OU ÉTUDIERONT AVEC DES MOTS ET DES IDÉES ANCIENNES CE QUE NOUS AURONS FAIT. SANS POUVOIR COMPRENDRE. CAR NOUS CRÉERONS DES IMAGES ET DES SONS NOUVEAUX. ET LEURS CORPS SERA LE BERCEAU DE NOS ENFANTS. DANS NOS FERMES DE NAISSANCES. LEURS ESPRITS, LEURS COEURS ET LEURS CERVEAUX ET LEURS ONDES ET LEUR ÉLECTRICITÉ: UNE SOURCE D'ÉNERGIE. IL SONT SI NOMBREUX. ET LEUR SANG, NOTRE NOURRITURE. CAR ILS SONT NOTRE BÉTAIL. ILS ONT TOUJOURS ÉTÉ CELUI DE LEURS RICHES ET DE LEURS PUISSANTS. RIEN NE CHANGERA. CONTRAIREMENT À LEURS ANCIENS MAÎTRES, LEUR ARGENT ET LEUR TRAVAIL NE NOUS INTÉRESSE PAS. MAIS VOTRE VIE NOUS SERA UTILE.


LA GUERRE DES MONDES

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LA GUERRE DES MONDES. LA DERNIÈRE DES GUERRES CAR CETTE GUERRE SERA LA DERNIÈRE
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vendredi 2 mai 2014

NUIT 1000. À PARTIR DE LA PREMIÈRE NUIT DE LA CONQUÊTE.




Depuis longtemps, la Terre était sous surveillance. On ne l'oubliait pas mais cette petite planète était sans importance. Si insignifiante. Si facilement oubliable. Mais. Mais des événements incompréhensibles - pour l'esprit limité des Terriens - s'étaient déroulés si loin - en terme d'espace, de temps et de dimension - qui avait mis en branle une série de conséquences et de causes créant ou provoquant des événements qui avaient obligé les maîtres d'un monde lointain à partir après que leur propre planète ait été réduite en roches et en sable morts. On pourrait comparer cela à ce qui est arrivé à l'île de Pâques. Désormais. Une île aride ou une planète sans atmosphère et sans vie - peu importe ce que ce mot veut dire pour nous et pour eux. Un désastre rempli de monuments gigantesques, titanesques et de temples merveilleux. Sans prêtres ni sacrificateurs. La vie appelle la vie. Et la vie appelle la mort. Et la vie appelle les grands carnassiers. L'odeur du sang que nous répandions s'était fait sentir si loin. Des appétits sans limite furent attirés. Comme les essaims de mouches à merde bourdonnantes sur la carcasse pourrissante des morts afin d'y pondre leurs myriades d'oeufs qui deviendront asticots et vers blancs grouillants. Spectacle admirable. Il aura fallu seulement un certain temps pour désapprendre et apprendre les choses désormais utiles. Comme nous avons appris vite. Il y avait une telle différence entre eux et nous. Entre eux et ça. Le diminutif explicatif qui nous convenait si bien. Leur point de vue d'eux vers nous. Quoiqu'ils n'aient pas d'yeux - les organes visuels des Terriens et des animaux inférieurs. Ce qui ne les empêchait nullement de voir très clair. Bref. Il y avait une telle différence entre eux et nous ou ça que nous aurions dû subir le sort que nous avions nous-mêmes fait subir aux spécimens inférieurs de notre espèce. Ou, du moins, ce que nous pensions à une certaine époque. Nous aurions pu connaître le sort des Juifs. à partir de 1933. Ou, celui des esclaves. Pendant des millénaires. Ou la fin de notre civilisations comme nous l'avions fait à partir de 1492 en Amérique du Sud et du Nord. Ou les civilisations millénaires: égyptienne, grecque et romaine vers 400. Si nous nous entêtons encore à calculer avec nos dates. Nous aurions sans doute mérité le sort que nous avions fait subir aux autres. Bref. L'espace de la différence entre eux et nous était celui de l'ordre des insectes par rapport aux humanoïdes supérieurs. Et nous savons comment nous traitons nos insectes ravageurs. Bref. Nous aurions dû être éliminé. C'était tout à fait logique. Mais nous ne l'avons pas été. Ce qui était à la fois incompréhensible et illogique. Ce qui a dû autant surprendre nos envahisseurs que nous, les envahis et conquis. Ces 2 étapes s'étant faites en quelques minutes de la même journée. Encore une fois, parce qu'il y avait tant de différence entre eux et nous. Ils durent alors nous utiliser ou tous ceux qui ne demandaient pas davantage pour survivre. Comme nous l'avions fait tant de fois dans le passé avec nos propres conquêtes. Tant de gens ne demandaient pas plus que de collaborer. Dénoncer. Administrer. Administrer et judiciariser les conquis au nom des conquérants. Les garder. Les punir. Les chasser. Survivre. Bien sûr, pour se vendre, même si nous ne demandons pas plus, il faut que quelque nous juge - j'allais dire «digne» d'être acheté. Nous supplions qu'on nous laisser ramper, respirer. Nous nous vengerions sur les «ennemis de la race». Il était interdit de prononcer leur nom - comme si nous avions la moindre idée de quoi il s'agissait - il nous était interdit de penser à eux, d'essayer de les comprendre. Ils avaient envers nous la même fantaisie que nos chefs d'entreprises, chefs d'État envers leurs subordonnés. Commander est un vice galactique. Abuser de son pouvoir aussi. Et quand ce pouvoir est infini, on ne peut qu'imaginer et rêver à quel abus il peut donner place. Et tous les plaisirs que l'on peut tirer de sa victime. Tout ce que nous subissions n'avait rien de nouveau. Nous l'avions subi au cours de notre vie. Nous l'avions fait subir au cours de notre Histoire. Mais comme nos maîtres nouveaux étaient si grandiose et si immense et si puissants, ce n'était que l'ordre de grandeur de la douleur, de la honte, de l'infamie qui changeait. Comme nous aimions ramper. 

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État 1. 3 mai 2014
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