LA GUERRE DES MONDES

________________________________________________________________

LA GUERRE DES MONDES. NOUS SOMMES UN EMPIRE. NOUS SOMMES LES MAÎTRES DE CET EMPIRE. ET NOUS AGISSONS. LORSQUE NOUS NOUS AGISSONS, LE MONDE CHANGE. LA TERRE SUR LAQUELLE NOUS AGISSONS EST DÉJÀ TRANSFORMÉE ET LE SERA SANS CESSE. ET NOUS NE NOUS ARRÊTERONS JAMAIS DE CHANGER CE MONDE QUI ÉTAIT VOTRE MONDE ET QUI EST DÉSORMAIS LE NÔTRE. CAR NOUS SOMMES L’HISTOIRE EN MOUVEMENT. VOTRE AVENIR. ET LA NATURE. ET VOTRE ESPRIT. ET VOS PENSÉES. ET LORSQUE TOUT SERA TRANSFORMÉ, TOUT SERA DEVENU AUTRE ET NOUS AGIRONS ENCORE. NOUS N’ARRÊTERONS PAS. CAR NOTRE ENNEMI EST LA RÉALITÉ. ET LORSQUE NOUS N’AIMONS PAS LA RÉALITÉ, NOUS LA CHANGEONS, NOUS LA TRANSFORMONS. POURQUOI? PARCE QUE NOUS AVONS LE POUVOIR DE LE FAIRE. ET QUAND NOUS AGISSONS, NOUS CRÉONS NOTRE PROPRE RÉALITÉ ET VOTRE RÉALITÉ. S'IL RESTE DES HISTORIENS ET DES CONTEURS, UN JOUR, ILS ÉTUDIERONT CE QUE NOUS AVONS FAIT, CE QUE NOUS VOUS AVONS FAIT. INCAPABLE DE COMPRENDRE ET DE MÊME PERCEVOIR NOS GRANDES IDÉES, NOS PROJETS GRANDIOSES. S'ILS SE CACHENT ET OBSERVENT, ILS IGNORENT SIMPLEMENT CE QUE NOUS FAISONS, CE QUE NOUS SOMMES EN TRAIN DE FAIRE ET AVANT MÊME QU’ILS AIENT FINI LEURS ÉTUDES, LEURS MISÉRABLES PETITS TEXTES, NOUS AURONS DÉJÀ CRÉÉ UNE NOUVELLE RÉALITÉ. QU’ILS POURRONT ÉTUDIER AUSSI. SI NOUS LEUR PERMETTONS. NOUS SOMMES L’HISTOIRE. LA NATURE. LE PROGRÈS. LA FORCE QUI VA EN AVANT. LES ACTEURS. LES METTEURS EN SCÈNE. LES MANIPULATEURS. TOUS LES AUTRES SONT DES OBJETS PLUS OU MOINS VIVANTS QUE NOUS DÉPLAÇONS ET À QUI NOUS DONNONS À PENSER. QUI , TOUJOURS EN RETARD, REGARDERONT OU ÉTUDIERONT AVEC DES MOTS ET DES IDÉES ANCIENNES CE QUE NOUS AURONS FAIT. SANS POUVOIR COMPRENDRE. CAR NOUS CRÉERONS DES IMAGES ET DES SONS NOUVEAUX. ET LEURS CORPS SERA LE BERCEAU DE NOS ENFANTS. DANS NOS FERMES DE NAISSANCES. LEURS ESPRITS, LEURS COEURS ET LEURS CERVEAUX ET LEURS ONDES ET LEUR ÉLECTRICITÉ: UNE SOURCE D'ÉNERGIE. IL SONT SI NOMBREUX. ET LEUR SANG, NOTRE NOURRITURE. CAR ILS SONT NOTRE BÉTAIL. ILS ONT TOUJOURS ÉTÉ CELUI DE LEURS RICHES ET DE LEURS PUISSANTS. RIEN NE CHANGERA. CONTRAIREMENT À LEURS ANCIENS MAÎTRES, LEUR ARGENT ET LEUR TRAVAIL NE NOUS INTÉRESSE PAS. MAIS VOTRE VIE NOUS SERA UTILE.


LA GUERRE DES MONDES

________________________________________________________________________

LA GUERRE DES MONDES. LA DERNIÈRE DES GUERRES CAR CETTE GUERRE SERA LA DERNIÈRE
______________________________________________________________________

samedi 10 mai 2014

MUIT1001. LORSQU'ON EST MALADE ET QU'ON SOUFFRE, ON SE DEMANDE PARFOIS SI LA MALADIE DURERA TOUJOURS ET SI ON PEUT SOUFFRIR DAVANTAGE ? LA RÉPONS À CES 2 QUESTIONS EST OUI.



Il y a ceux qui croient encore qu’il y a dans tout cela un plan arrêté, une ligne de conduite, un projet structuré.



Il ne reste que le désordre. Et l’intervention du Centre, ce qui restait des lieux de pouvoir - le Centre - afin de rétablir l’ordre - parce que les foules effrayées, terrorisées, sans chef, s’en allaient dans tous les sens, répandant à leur tour le désordre comme une épidémie. De ce qui fut d’abord une maladie. Y avait-il une logique ? Dans ce qu’il fallait bien voir comme une attaque – même si longtemps, on préféra ne pas la voir ainsi. Ou, au moins, ne pas la désigner de cette façon. Car il aurait fallu l’expliquer. Et dire ce qu’on allait faire. À quoi avaient servi ces milliards de milliards d’équipements militaires neufs. Pour anéantir des pays du tiers-monde ? Les civiliser définitivement ? C'est ce qu'on était en train de nous faire ! C’est nous qui étions maintenant des pays du tiers-monde. Du quart monde. Des insectes que l’on éliminait. Comme nous nous débarrassions de nos parasites. Et, au lieu de nous défendre. De nous protéger contre cette menace inexplicable. Car indéfinissable. C’est sur les foules que l’on tirait. L'intervention du Centre afin de rétablir l'ordre consistait à éliminer les victimes. Comme si le pouvoir était devenu fou. On le soupçonnait depuis longtemps d’être devenu fou. Selon le vieux proverbe que le pouvoir rendait fou. Ou, sa variation, qu’il n’attirait que des fous. Le pouvoir frappait donc sur ce qu’il y avait de plus facile à frapper. Les femmes, les enfants. Les civils masculins - qui avaient été des hommes - sans arme. Mais est-on encore un homme quand on pisse sur ses pieds ? Qu'on ne peut se retenir de chier dans ses pantalons ? Parce que la peur. La peur. Ensuite. Il y avait eux! Et, entre eux - peu importe ce que c'était que ce «eux» - il y avait le pouvoir. Ajoutant à la terreur une dimension encore plus exceptionnelle à cet état des choses, la perfectionnant. Comme s’il y avait une course à la perfection de la terreur, du désordre et de l’illogisme. Avons-nous parlé de l’absurde? Nous aurions pu en parler. Il faudrait ajouter une légende à toutes celles qui parlent de l'absurde.


Et ce fut la nuit !

Aucun commentaire: